dimanche 15 février 2009

Plaisirs de la chasse de février 2009

Plaisirs des livres ...

Voici l'un des plus jolis recueils de souvenirs de chasse alpestre et un des plus sensibles pour comprendre le choc des mentalités en fonction des pratiques. (...) Entre récits des «chasses heureuses», traits de sage et vrais trouvailles littéraires, ces pages forment un joyaux de la littérature cynégétique.»

«Dans l'entre-deux-guerres, la couronne portugaise chargea cet aventurier britannique de protéger des fauves les villages de son empire africain. Taylor se paya sur «le bête» en abattant les éléphants à tour de bras pour faire commerce de l'ivoire. Il raconte sans fard mais non sans fanfaronnade ses massacres pour ce qui était à l'époque une juste cause.»

La nature malade de la gestion de Jean-Claude Génot:
«Au nom d'une éthique de la nature sauvage, le chargé de la protection de la nature au Parc naturel régional des Vosges du Nord pointe du doigt toutes les pratiques de production de nature, qu'il s'agisse de l'agrainage opéré par les chasseurs, forme d'artificialisation, antinomique de l'idée même de chasse ou du microjardinage des «amateurs de gestion économique». Cette analyse très corrosive ne s'embarrasse d'aucun développement théorique. Elle a le mérite de s'appuyer sur une vaste documentation puisée aux meilleures sources. A lire pour se remettre en cause.»

«(...) Mise en page classieuse, photos plus qu'inventives, trucs et astuces très bien vus, annexes étoffées sur les garniture, sauces, et formules de cuisine, lexiques culinaire et cynégétique font de ces pages un monument inédit dressé à la gloire du gibier dans l'assiette. Reste les recettes, 157 au total, pompeusement titrées mais témoins rutilants d'une haute gastronomie déclinée sur la palette infinie des saveurs de la viande sauvage, y compris celle de l'élan, du renne et du ragondin.»

Passion d'automne, les paloumayres girondins de Jacques Gaye:
«(...) Une multitude de faits caractéristiques et symboliques de la geste paloumayre sont recensés dans ces pages denses dont il faut espérer qu'un jour un anthropologue fera miel. Cueillis au coeur des cabanes, près de quatre cents mots des pratiquants de cette religion exclusive composent en fin d'ouvrage un passionnant lexique raisonné. Un livre essentiel de la bibliographie cynégétique.»

La chasse au Maroc de M. Youssef Alaoui:
«(...) Des curiosités parsèment l'ouvrage; ainsi le pigeon ramier qui ne figure pas parmi les migrateurs, ni l'alouette calandrelle ce qui donne lieu à ce raccourci saisissant de rigueur scientifique:«les prélèvements étant peu importants, on peut en déduire que des populations sont en bon état de conservation.» (...)»



Connaissance de la chasse de février 2009

L'isard de Alain Bourneton:
«(...) Ce livre fourmille de données concrètes d'observation, d'extraits et d'illustrations surprenantes. Même le profane sera séduit par cette monographie d'exception tant le guide est généreux. Nous apprécieront notamment les récits de chasse anciens, mais aussi ces photos du début du XXe siècle. Avec peu d'équipement, nos ancêtres partaient à l'assaut des cimes, et de leurs hôtes...»

«Ce gros et grand album rassemble 157 recette d'un très grand jeune chef qui officie en Suisse, chez Philippe Rochat. (...) Cet album est servi par une maquette et une iconographie de qualités. Nous voilà bluffés !»

«Ce livre présente l'ensemble des genres de bois bizarres du chevreuil; une douzaine de famille. Plus qu'une collection, il s'agit d'une présentation, assez scientifique, très largement illustrée de massacres et de photos d'animaux vivants. Le tout étant proprement mis en page. Une entreprise inédite qui a déjà séduit nos amis Allemands. C'est tout dire !»

L'épopée de Zidlochovice de Jean Lurkin:
«Imaginez le moment où la chasse est une véritable lutte entre un gibier qui a de la défense et un chasseur qui doit être plus rapide et plus malin que lui. Invité à chasser pendant une semaine les faisans à Zidlochovice en Moravie, Lurkin a raconté cette épopée. Imaginez des faisans sauvages par milliers d'une énergie et d'une habilité qui font paraître les faisans solognots très malades, des traques battues une fois dans l'année et l'on ne tire pas que les coqs, et le reste de l'avenant.»